Tendre l’autre joue?


Je ne connais pas l’auteur

Tendre l’autre Joue » – « Passer son chemin » et/où « Répondre avec sagesse » ?


(Faisant suite à l’étude sur la « loi du Talion »)
Souvent vous avez dû entendre dire que cette expression « Tendre l’autre joue » est une doctrine de l’Evangile, de Yeshoua (Jésus) ou une doctrine chrétienne (qui fait débat chez les chrétiens) mais aussi que c’est une expression ridicule pour les athées et même les religieux (juifs, musulmans etc..) dans le sens que « tendre l’autre joue » c’est se laisser agresser physiquement et verbalement.
Et pourtant ces paroles « Tendre l’autre joue » sont inscrites dans toute la Bible ! (TANAK : Torah-Prophète-Ecrits – voir plus bas).


Yeshoua n’a rien amené de nouveau ou de « révolutionnaire » comme le prétend l’Eglise, jamais elle ne fait référence aux passages de la Bible hébraïque, ni même les Rabbis et Rav alors que Yeshoua ne fait qu’Accomplir ce qui est déjà dit et écrit dans la Torah, les Prophètes et les Psaumes, Proverbes etc.
Comme je le dis souvent, il faut être très prudent avec les traductions et les interprétations de la Torah-Bible, surtout avec celles de l’Evangile (N.T) car nous n’avons pas les textes originaux hébraïques (qui existent pourtant), Yeshoua parle hébreu et araméen, l’Evangile sera traduit de l’hébreu-araméen en grec en passant par le latin, le français, l’anglais etc… c’est à dire de la langue originale orientale la plus complexe et la plus subtile à la langue occidentale la plus rationnelle et la plus conceptuelle.
Quand on connait la profondeur du Verbe divin, du mot hébreu, de la lettre hébraïque, il est clair qu’au final l’essence même de l’alphabet sacré se trouve être absent, absorbée, perdue, et donc déformée et/ou voilée, l’hébreu biblique comporte les choses les plus fondamentales des formules sacrées et divines :
C’est pourquoi enseigner ou prêcher uniquement sur les traductions et les interprétations des textes saints est très dangereux, au final ceci se traduit par d’innombrables fausses doctrines qui déboucheront sur les pires violences qui soient (Guerres de religions, Croisades, Djihad, Inquisition, Pogroms, Conversions forcées, Vengeances, Violences de toutes sortes) ou au contraire ceci ira jusqu’à abandonner toute velléité de résistance, être complaisant au mal soit « tendre l’autre joue et se laisser agresser » et même laisser ses proches se faire agresser, ses propres enfants, avec aucune pensée de légitime défense mais aussi aucune assistance à personne en danger, voilà comment ces paroles bibliques ont été interprétées, utilisées et pratiquées depuis 2000 ans.


Comme expliqué dans ma précédente étude, la loi dite « du Talion » ne peut aucunement être prise comme vengeance et haine de l’ennemi mais comme justice immédiate (loi divine et ontologique) avec proportion dans le châtiment (loi du boomerang), mais mal comprise, elle deviendra « Loi de vengeance » comme « Tendre l’autre joue » deviendra « Désire de flagellation ».
Donc Yeshoua dira :
« Vous avez appris qu’il a été dit : œil pour œil, et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre. » (Matthieu 5:38) :
« Présente-lui aussi l’autre » est une mauvaise traduction surtout quand elle est prise et comprise de manière rationnelle, il est écrit « Tends lui aussi l’autre » mais littéralement :
« Tourne-lui l’autre » ou « Tourne l’autre joue » …
Se Tourner, se Retourner ou se Détourner soit : « Détourne-toi de son chemin » qui pourrait-être l’équivalent de « Faire pénitence » dans le sens « Retourner-Tashouv » vers son Seigneur intérieur et ne pas tomber dans le « péché » soi « manquer la cible ou le but » – « Tashouv-Retour תשוב  » en hébreu (Teshouva תשובה ) c’est aussi une « Réponse » :
« Réponds-lui de manière intelligente » ou encore « Présente-lui un autre visage » et donc « Tendre une autre joue » soit « Répliquer avec des paroles de bon sens, des paroles de sagesse » – Présenter un autre visage à celui qui a giflé où frappé, soit montrer un autre visage face au mal.
« Tourner » en hébreu se dit « Panah פָּנָה » : Se tourner, s’éloigner, se retirer, retourner, s’adresser, avoir égard, faire face, du côté…
Yeshoua reprend donc ici la Torah, il n’annule en rien la loi de la Torah, il l’Accompli en lui redonnant toute sa lumière, lumière des premières Tables brisées par Moise.
Donc Yeshoua ne contredit pas « œil pour œil et dent pour dent  » il rappelle d’une part que le méchant, l’homme belliqueux se puni lui-même (loi du retour, loi du boomerang) et nous dit de ne pas lui résister, éviter le conflit, éviter le rapport de force en rebroussant chemin, celui de la sagesse et/ou de l’intelligence ou répondre de la bonne manière par une réplique pleine de sagesse et d’intelligence.
Gifler la joue droite et présenter ou tourner la joue gauche c’est aussi s’écarter ni à droite ni à gauche du chemin de la Torah (Voie) rester sur la Voie droite, la Verticalisation spirituelle :
« Vous ferez avec soin ce que l’Eternel, votre Elohim, vous a ordonné ; vous ne vous en détournerez ni à droite, ni à gauche » (Deut 5)
Ou encore :
« N’entre pas dans le sentier des méchants, Et ne marche pas dans la voie des hommes mauvais, Evite-la, n’y passe point ; Détourne-t’en, et passe outre […] Ecarte de ta bouche la fausseté, Eloigne de tes lèvres les détours […] Considère le chemin par où tu passes, Et que toutes tes voies soient bien réglées ; N’incline ni à droite ni à gauche, Et détourne ton pied du mal. (Prov 4).
Yeshoua ajoute : « Si quelqu’un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau » (Matthieu 5:40).
L’apôtre Paul dit aux corinthiens et rappelle ces paroles de Yeshoua :
« Je le dis à votre honte. Ainsi il n’y a parmi vous pas un seul HOMME SAGE qui puisse prononcer entre ses frères. Mais un frère plaide contre un frère, et cela devant des infidèles ! (Goyim) C’est déjà certes un défaut chez vous que d’avoir des procès les uns avec les autres. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice ? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller ? Mais c’est vous qui commettez l’injustice et qui dépouillez, et c’est envers des frères que vous agissez de la sorte ! » (1 Cor 6).
Ici Paul parle bien d’homme sage contraire aux mauvais comportements de frères vis à vis d’autres frères.
« Donne ta tunique » ou « Laissez-vous dépouiller » peut se traduire dans sa dimension ontologique par :
« Laisse ta tunique de peau à l’Homme animal, à celui qui plaide contre toi, au méchant, et toi soit – nu-connaissant-arown (en hébreu du mot « Aram ») – afin d’être sage »- pour reprendre la « tunique de peau » et le mot « nu-connaissant-arowm » de la Genèse, et non la « nudité physique » comme ceci est traduit et interprété.
« Laisser sa tunique » ou « se laisser dépouiller » symbolise la « circoncision de la tunique de peau » ou la « circoncision des peaux » (d’âmes animales) ou encore la « coupure des voiles » (dévoilement) et avoir le cœur circoncis (tunique de lumière) :
« Laisser-vous circoncire » ou « Laissez-vous dépouiller » par le Seigneur afin d’être « nu-connaissant » (image de la nouvelle naissance), comme la taille en arboriculture, l’Arbre c’est le juste, l’Arboriculteur c’est le Seigneur YHWH qui taille l’Arbre-Adam, qui circoncis l’Homme une fois que celui-ci a pris le chemin de la déité, c’est donc un travail divino-humain.
Elohim a été fait « Chair-Tunique de peau » (dans la personne du Messie) pour que l’Adam se circoncisse et devienne « Elohim- Tunique de lumière »
Il est écrit, que parfois le Seigneur « livre ses enfants sages aux impies », en effet, le Seigneur YHWH ne livre-t-Il pas Job au Satân afin que Job soit totalement « Circoncis de peau » où « Nu-connaissant » (arowm) et qu’il puisse s’accomplir ?
D’ailleurs la maladie de Job est bien une maladie de la « tunique peau » (ulcère – forme de lèpre) et le mot « tunique de peau » en hébreu « Owr-Aor » signifie « Pas encore lumière » où  » Non lumière אור  » soit l’Inaccompli  » ‘Ra – veRa » (et non « mal ») avec permutations des lettres, donc la tunique de peau de Job est livrée au Satân :
« L’Eternel dit au Satân : Voici, tout ce qui lui appartient, je te le livre ; seulement, ne porte pas la main sur lui. » (Job 1:12)
et
« Ils ouvrent la bouche pour me dévorer, Ils m’insultent et me FRAPPENT LES JOUES, Ils s’acharnent tous après moi. Il (Elohim) me livre à la merci des impies, Il me précipite entre les mains des méchants » et « Il (Elohim) trouve contre moi des motifs de haine, Il me traite comme son ennemi » (Job 33:10).
Lorsqu’un garde donne une gifle sur la joue de Yeshoua, il ne « tend pas la joue » dans le sens concret du terme, il réplique en disant au souverain sacrificateur :
« Si j’ai mal parlé, fais voir ce que j’ai dit de mal ; et si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? » (Jean 18:22).
Yeshoua se défend ici par des paroles de sagesse, il ridiculise en quelque sorte celui qui le frappe et indirectement le souverain sacrificateur, il blesse sa conscience en lui donnant une bien plus forte « gifle », une « claque divine » !
Le garde et indirectement le souverain sacrificateur seraient-ils incapables de distinguer leur main droite de leur main gauche comme le dit le Seigneur dans Jonas 4:11 ? :
« Et moi, je n’aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, dans laquelle se trouvent plus de cent vingt mille hommes qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche, et des animaux en grand nombre ! » (symbole de l’Homme animal)
Donc, Yeshoua face à une fausse Justice-Rigueur (Gueburah – voir en bas) une fausse « Droite » de la part du garde et du souverain sacrificateur, il répondra par une « Gauche de Miséricorde » (Hessed – voir en bas).
Yeshoua dit :
« Si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coup-là et jette-la loin de toi …  » (Matthieu 5).
Et l’apôtre Paul répondra au souverain sacrificateur lorsqu’il se fera frapper sur la bouche :
« Elohim te frappera, muraille blanchie ! Tu es assis pour me juger selon la loi, et tu violes la loi en ordonnant qu’on me frappe ! » (Actes 23:2)
Idem, ici Paul rappelle la loi de la Torah au souverain sacrificateur ! Il se défend par le Verbe et la puissance de l’Esprit.
La Joue « Lechiy לֶּחִי » c’est aussi la Bouche et la Mâchoire qui est le même mot hébreu « Lechiy לֶּחִי » donc il s’agit aussi de se défendre par le Verbe.
« Tourne-lui l’autre » soit « Détourne-toi de son chemin » traduit par « Présente-lui aussi l’autre » veut donc dire aussi « prend l’AUTRE chemin » (Chemin ou Voie de la sagesse) celui de gauche ou celui de droite ou « Répond lui de manière intelligente » afin qu’il n’y est point de dispute, de conflit :
Ceci rappelle ce passage de la Genèse :
« Abram dit à Lot : Qu’il n’y ait point, je te prie, de dispute entre moi et toi, ni entre mes bergers et tes bergers ; car nous sommes frères. Tout le pays n’est-il pas devant toi ? Sépare-toi donc de moi : si tu vas à gauche, j’irai à droite ; si tu vas à droite, j’irai à gauche » (Gn 13).
La droite dans la Torah symbolise la Sagesse « Chokmah חוכמה » et la gauche l’Intelligence « Biynah בִינָה » (voir l’Arbre des Sephirot) soit la Joue droite et la Joue gauche, parole de Sagesse (Joue droite) et d’Intelligence (Joue gauche) :
La droite dans la Torah est aussi symbole de Rigueur et de Justice (Gueburah ou Din) et la gauche symbole de Miséricorde et de Pardon (Hessed).
« Tendre la joue gauche si on te gifle sur la joue droite » veut aussi parler de son prochain qui est soi-même en esprit, le prochain est aussi fait à l’Image d’Elohim, il est le miroir d’Elohim, il y a donc ici une notion de « miroir » et de « retournement » – « L’Eternel est ton ombre à ta main droite » (Ps 121) :
L’Homme est Retourné à 180° de son être spirituel suite à l’Exil, l’intérieur de l’être devient l’extérieur comme un gant retourné, sa main droite ou son bras droit devient la main gauche ou le bras gauche d’Elohim, et sa main gauche ou son bras gauche la main ou le bras droit d’Elohim, et donc la main droite de l’Homme qui frappe son prochain d’un revers sur la joue est jugé par l’Eternel, car la droite d’Elohim c’est la Justice divine ! (La Main ou la Droite : Yamin en hébreu – force divine) et l’Homme n’a pas à faire violence ou justice lui-même, donc contraire à la « loi du Talion » confondue avec « Vengeance » – il y a donc une droite impie :
« Dont la bouche profère la fausseté, Et dont la droite est une droite mensongère » (Ps 144)
Frapper du revers de la main droite était fréquent à l’époque de Yeshoua, ce geste était fait pour humilier l’autre, l’Homme frappé ou giflé est considéré comme « inférieur » par celui qui le gifle, tourner la joue gauche c’est donc refuser d’être humilié par celui qui frappe car il est lui aussi fait à l’Image d’Elohim, tourner la joue gauche c’est lui dire « Le Seigneur nous a créé égal à son Image », c’est pourquoi Yeshoua prend bien la peine de mentionner la joue droite et la joue gauche – d’ailleurs la loi juive prescrivait une peine d’amende pour celui qui frappait au visage, soit avec la paume ou avec le revers de la main, et une plus forte amende pour le revers de la main.
On pourrait dire que le Seigneur est à la droite de celui qui se fait frapper sur la joue droite :
« Car il se tient à la droite du pauvre, Pour le délivrer de ceux qui le condamnent. » (Ps 109) – « L’Eternel est celui qui te garde, L’Eternel est ton ombre à ta main droite » (Ps 121).
Frapper avec la main est appelé « Soufflet » dans la bible « un soufflet du revers de la main » :
« A ces mots, un des huissiers, qui se trouvait là, donna un soufflet à Yeshoua, en disant : Est-ce ainsi que tu réponds au souverain sacrificateur ? »
Soufflet – Souffle : A savoir que symboliquement la main est le prolongement des poumons (souffle) dans l’image de l’Epée divine et du saint Nom YHWH, la lettre Yod symbolise le pommeau de l’Epée (Main-Yad – paume), le prolongement des deux bras et des deux mains de l’Homme que l’Esprit de YHWH symbolise, soit le Souffle de vie, les deux lettres hébraïques « Hé » de YHWH symbolisent donc le Souffle divin, et la lame de l’Epée divine est image de la colonne vertébrale, la droiture, la verticalisation spirituelle de l’Adam, soit l’Arbre-Ets et l’Os-colonne vertébrale-Etsem en hébreu (même racine de mot).
Yeshoua guérira dans une synagogue le jour de Shabbat un homme à la main droite sèche (Luc 6:6) :
Il montre ici que la Droite qui symbolise la Rigueur et la Justice (Gueburah) et donc la Rigueur de la loi de la Torah, n’est rien sans la Miséricorde, la Vie et l’Amour divin qui symbolisent la Gauche (niveau cœur), car les deux mains, droite et gauche, expriment la lettre Yod/10 (10 doigts) de YHWH et « Main » en hébreu veut dire « Yad » (Yod), la semence de Vie, c’est ce qu’une fois de plus ne comprenaient pas les chefs religieux d’Israël, le Shabbat c’est la Vie ! Le Shabbat c’est l’instant entre l’Expire et l’Inspire divin au 7ème jour de la Création là ou est scellé le germe divin (bar-germe-fils) dans l’Adam que symbolise la lettre Yod.
Ce sont les « deux Mains » du Seigneur YHWH qui crée la Vie, l’Adam et le Monde – d’où les 28 premières lettres de Beréshit-Genèse 1:1 (Mains-Yadim = 28 phalanges divines = 10 doigts divins = Yod), les deux mains jointes (prière) représentent l’Unité divine Yod/10 ou Aleph/1 – les deux mains dans la profondeur divine sont Une, elles expriment les deux faces de l’Unité divine (10/Yod-1/Aleph), elles sont la Force-Puissance qui en hébreu signifie « Koah כח » de valeur numérique 28 (phalanges divines).


La Bouche ou la Langue est l’image de l’Epée, donc aussi la Joue-Mâchoire (« Lechiy לֶּחִי ») est la Parole, le Verbe.
Exemple avec Samson, quand il prend une Mâchoire d’âne – « Lechiy לֶּחִי » et « Chamowr חֲמוֹר » après que le Souffle de YHWH le saisit :
« Apercevant une mâchoire d’âne encore fraîche, il avança la main et s’en saisit, et en frappa un millier d’hommes. Et Samson s’écria : « Une troupe, deux troupes, vaincues par une mâchoire d’âne ! Par une mâchoire d’âne, mille hommes en déroute ! En achevant ces mots il jeta la mâchoire à terre ; et l’on appela ce lieu Ramath-Léhi רָמַת לֶחִי – Jet de Mâchoire » ou « Colline de la Mâchoire » (Juges 15:15,16,17) qu’on pourrait traduire par « Jet de Paroles ».
Ontologiquement ceci signifie que Samson se défend et combat avec l’aide de la Parole divine – suite de Juges 15 :
« Comme il était fort altéré, il invoqua l’Eternel en disant : « Toi qui as assuré à la main de ton serviteur cette grande victoire, le laisseras-tu maintenant mourir de soif et tomber au pouvoir des incirconcis ? » Elohim fendit la roche concave de Léhi (la cavité du rocher-symbole du Messie) et il en sortit de l’eau ; Samson but, revint à lui et fut réconforté. De là cette source s’est appelée, jusqu’à ce jour, la Source de l’Invocateur à Léhi.  » עֵין הַקּוֹרֵא la Source de celui qui invoque (l’Eternel) » soit aussi « Invoquer avec la Mâchoire-Joue/Léhi ».


Il y a aussi l’ânesse de Balaam qui parle après avoir été frappé, douée de paroles elle reproche à son maître sa dureté, l’Eternel à travers ses anges fait parler la Joue-Mâchoire de l’ânesse :
« Que t’ai-je fait, pour que tu m’aies frappée déjà trois fois ? » (Nombres 22:28) – ceci rappelle les paroles de Yeshoua « pourquoi me frappes-tu ? » (Jean 18)
En effet, Balaam sortait du droit chemin tout en frappant l’ânesse (sur la Mâchoire-Joue droite ?) parce que contrarié, mais elle, l’ânesse, ne pouvait sortir du droit chemin :
« L’ange de l’Eternel passa plus loin, et se plaça dans un lieu où il n’y avait point d’espace pour se détourner à droite ou à gauche » (Nombre 22:26).
Le souverain sacrificateur n’était-il pas contrarié lorsqu’il frappa Yeshoua ? Le sacrificateur ne s’est-il pas détourné des saints commandements de la Torah ? « Tu ne te détourneras ni à droite ni à gauche de tous les commandements » dit la Torah-Bible.
Suite … « Tourne l’autre joue » :
Donc, Yeshoua dit de ne pas préméditer notre défense si une personne nous cherche querelle, c’est à dire ne pas chercher comment répliquer par la violence verbale ou physique, il ne dit pas de ne pas se défendre ou ne pas défendre sa famille si agression physique il y a, mais ceci sera toujours traduit et interprété de cette manière-là.


J’ai entendu dire de la part d’un Rav assez connu sur le Net, en parlant des évènements de la seconde guerre mondiale et d’Hitler, que ces paroles de l’Evangile « Tendre l’autre joue », paroles pourtant pleines de sagesse, sont stupides et ridicules, alors que le TANAK (Torah, Prophètes et Ecrits) le dit bien à plusieurs reprises, ces maîtres enseignants juifs ne lisent-ils pas les mêmes écrits sacrés pour déclarer que ce sont des paroles ridicules de l’Evangile et de Yeshoua ?
« Qu’il PRESENTE LA JOUE A CELUI QUI LE FRAPPE et se rassasie d’humiliation […] Car ce n’est pas de bon cœur qu’Il moleste (l’Eternel) et afflige les fils de l’Homme ». (Lamentation 3 קינות)
Ce verset parle des sages, des prophètes, des fils de l’Homme humiliés et battues et rejoint la prophétie d’Isaïe qui parle évidement de Yeshoua Fils de l’Homme :
« J’ai livré mon dos aux coups et MES JOUES AUX VIOLENCES ; je n’ai point dérobé mon visage aux insultes et aux crachats. Protégé par le Seigneur, l’Eternel, la honte ne pouvait m’atteindre ! C’est pourquoi, je me suis fait un visage dur comme le roc, je savais que je n’aurais point à rougir. Celui qui défend mon droit est proche, qui osera plaider contre moi ? […] Mais vous tous qui attisez la flamme, qui vous armez de torches incendiaires, allez dans le feu de votre propre brasier, sous les torches allumées par vous-mêmes ; c’est ma main qui vous réserve ce sort, vous serez étendus sur une couche de douleurs ». (Isaïe 50)
Ici encore dans Isaïe il est parlé d’aucune honte si on vous frappe sur la joue, et du méchant qui allume son propre feu soit la loi divine ontologique et retour du boomerang.


Même si se défendre et défendre sa famille, défendre ses enfants en cas d’agressions physiques ou défendre le plus faible face au plus fort est nécessaire, Yeshoua ne dit pas de ne pas se protéger contre les risques d’agressions extérieurs.
Pour véritablement se laisser affliger par des coups ou des injures il faut-être parvenu à un niveau de sagesse digne d’un fils de l’Homme, ceci devient même naturel ou plutôt surnaturel, les hommes remplis de sagesse ne peuvent aucunement tomber dans le rapport de force, ils n’obéissent plus à leurs énergies animales réactionnelles, pour ceci il faut être dans sa véritable nature qui est spirituelle et divine et donc ne plus tomber dans la Dualité et le conflit qui sont du domaine de l’âme animale, de la « réaction animale » l’Homme animal :
Moise tombera une première fois dans le réactionnel en voyant un esclave hébreu se faire frapper par un égyptien, le sang qu’aura fait couler Moise ne changera pas la décision du Seigneur YHWH :
« Il pensait que ses frères comprendraient qu’Elohim leur accordait la délivrance par sa main ; mais ils ne comprirent pas » (Actes 7:26).
Malgré le geste de Moise, les hébreux resteront encore 40 ans en Egypte, mais cet évènement fera entrer Moise dans un autre niveau de conscience, à ce moment-là il quittera l’Egypte et fera l’expérience du divin, et 40 ans plus tard le Seigneur l’établira comme guide, comme chef et libérateur d’Israël, l’archétype du Messie :
Alors ici je pose la question, est-ce que la « loi du Talion » mal traduit par « vengeance » à libéré le peuple d’Israël lorsque Moise tuera l’égyptien ? Non.
« L’Eternel est bon pour ceux qui mettent leur confiance en lui, pour l’âme qui le recherche. C’est une bonne chose d’attendre en silence le secours de l’Eternel ; une bonne chose aussi pour l’homme de porter le joug dès sa jeunesse ; de s’asseoir solitaire en se résignant silencieusement, lorsqu’Elohim le lui impose … » (Lamentations 3).
Car les mauvaises personnes qui affligent leurs prochains passeront par l’Epée et la loi divine :
Donc « … Allez dans le feu de votre propre brasier, Sous les torches allumées par vous-mêmes » exprime bien la loi du retour du boomerang, la loi divine et ontologique qui tombe sur les hommes mauvais et méchants.


C’est pourquoi « Tourner l’autre Joue » signifie « ne pas rendre coup pour coup » par des mauvaises paroles ou par les mains, donc l’inverse de la « loi du Talion » mal comprise et mal interprétée :
« Ne dis pas : Je rendrai le mal. Espères-en l’Eternel, et il te délivrera. » (Prov 20:22)
et
« Ne dis pas : Je lui ferai comme il m’a fait, Je rendrai à chacun selon ses œuvres. » (Prov 24:29).
Ces paroles de Salomon, paroles de sagesse, sont les mêmes que celles de Yeshoua ni plus, ni moins, Yeshoua HaMashiah n’est-il pas le Verbe incarné ? La Torah incarnée ?
« Mettez-vous donc dans l’esprit de ne pas préméditer votre défense ; car je vous donnerai une bouche et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront résister ou contredire » (Luc 21:15)
Ceci rejoint parfaitement « Tourne lui l’autre Joue » ou « Donne lui la réplique avec des parole de sagesse » :
« Va donc, je serai avec ta bouche, et je t’enseignerai ce que tu auras à dire ». (Exode 4:12)
« Frapper » en hébreu se dit « Nakah נכה » (Hifil : Il a frappé) où « Kah כֶּה » ce mot veut dire aussi « Tuer » ou « Passer par l’épée » :
Hors, quand Yeshoua dit « si un méchant te frappe » (passe ton chemin ou répond avec sagesse) veut bien dire que c’est l’homme méchant et belliqueux qui passera par l’Epée du Seigneur YHWH (Loi divine et ontologique) car « celui qui frappe ou tue par l’épée périra par l’Epée » de l’Eternel, c’est ce que répond Yeshoua à l’apôtre Pierre.
« Œil ou œil » ou « qui crève un œil (ou frappe sur la joue) aura l’œil crevé, cette loi divine ontologique est parfaitement symbolisée dans 1Rois 22:24 et 27 quand le roi Sédécias FRAPPE LA JOUE du prophète Michée-Miykah-מִיכָה (Qui est semblable à Elohim) le fera mettre en prison et sera nourri de façon réduite :
« Alors Sédécias, fils de Kenaana s’approcha de Mikhayou (Michée) et le frappa sur la joue en disant : « Comment l’esprit divin a-t-il passé de moi à toi pour te parler ? […] Suivant l’ordre du roi, jetez cet homme en prison et nourrissez-le du pain et de l’eau de misère jusqu’à mon heureux retour. »
Qu’arrivera-t-il au roi Sédécias ? :
Il sera capturé par Nabuchodonosor, ses fils seront tués devant lui avant qu’on ne lui crève les yeux ! (Loi de l’éternel retour) « œil pour œil », Sédécias à frapper la joue ou la mâchoire du prophète Michée, il aura les yeux crevés.
Ce qui est intéressant c’est que dans le nom de « Michée-Miykah-מִיכָה » nous retrouvons la racine du mot « Kah כֶּה-MiyKah מִיכָה  » soit « Frapper » ou « Passer par l’épée », le roi Sédécias passera par l’Epée divine de l’Eternel :
Une fois de plus ce n’est pas « l’Eternel qui frappe » comme un « père fouettard » mais la loi divine et ontologique qui tombe sur Sédécias, Loi divine qui tombe d’une manière ou d’une autre, toujours le « retour du boomerang » la véritable « loi du Talion » et non la vengeance.
Quand Yeshoua dit :
« Mettez-vous donc dans l’esprit de ne pas préméditer votre défense ; car je vous donnerai une bouche et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront résister ou contredire. Vous serez livrés même par vos parents, par vos frères, par vos proches et par vos amis …  » (Luc 21:14,15)
Ici Yeshoua reprend ce passage du prophète Michée :
« Garde les portes de ta bouche. Car le fils outrage le père, La fille se soulève contre sa mère, La belle-fille contre sa belle-mère ; Chacun a pour ennemis les gens de sa maison. » (Michée 7)
« Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre ? Non, vous dis-je, mais la division. Car désormais cinq dans une maison seront divisés, trois contre deux, et deux contre trois ; le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »
L’Epée divine qui divise et non l’épée fait de métal qui tue :
Là aussi, Yeshoua ne dit pas qu’il est venu pour diviser les familles, mais que c’est l’Epée divine qui divise, qui coupe ou circoncis la tunique de peau de l’Adam pour que la tunique de lumière apparaisse, et ceci divise même les familles, comme de nos jours, donc « Rien de nouveau sous le soleil », forcément, quand l’Homme recherche la sagesse, la paix intérieure, l’éveil spirituel, l’Homme inconscient a tendance à le blâmer, combien d’hommes sages ont été persécutés, meurtries, combien de prophètes ?
« Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés » (Matthieu 23)
L’exemple parfait du grand Sage persécuté et battu à mort est dans la personne de Yeshoua, et combien d’hommes sages ont été brulés sur les buchers de l’inquisition chrétienne ? Combien d’hommes sages sont passés par la lame de l’épée du Djihadiste ? (voir les soufis) parce que trop spirituels ! L’Homme spirituel n’a jamais plu à l’Homme religieux et à sa morale, toujours cette incompréhension entre les lois morales de l’Homme et les lois ontologiques et divines.
« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’Epée » (Mathieu 10)
Traduit et interprété dans la bouche de certains par « Jésus est venu aussi pour nous demander de frapper par l’épée » ou « que nous pouvons répliquer et tuer avec l’épée » soit encore une « loi du Talion » dans le sens « répliques guerrières » ou « croisades » et non dans le sens ontologique et spirituel, ces fausses interprétations contredisent, une fois de plus, les paroles de Yeshoua et donc la Parole divine qui dit entre autres « Tu ne tueras point ».
L’Epée divine de YHWH divise l’Homme, c’est à dire qu’elle divise celui qui persiste à rester dans son état d’âme animal et celui qui retourne à ses racines spirituelles, c’est ici que l’Epée de l’Eternel divise, et donc par conséquent soit elle punie l’Homme animal comme dans la 10ème plaie d’Egypte, soit elle béni l’Homme spirituel.
Pour finir : « Faire UN avec » = « Tourner l’autre joue » :
« Tourner l’autre joue » c’est aussi « Faire UN avec ce qui est », car le fait d’être dans le refus de « Tourner l’autre joue » et donc dans la négation, dans le non, dans la dualité, c’est faire exister et maintenir la violence – il faut donc voir ces attaques comme quelque chose de changeant, d’éphémère, d’illusoire et non comme une réalité solide, car un oui total à tout (Vie/Haï חַיִ ) supprime tous les conflits (Violence/Hamas חָמָס ).
Faire UN avec ce qui est c’est donc Tourner l’autre joue, ne pas tomber dans la Dualité et le conflit mais rester ou retourner à l’Unité divine.
‘Amen signifie aussi « Oui » en Vérité –  » ‘Amen » du mot  » ‘Aman » qui veut dire aussi « Supporter »- supporter ce qui est c’est tourner l’autre joue, car tout le reste vient du malin dira Yeshoua :
« Que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu’on y ajoute vient du malin » ou « Que votre oui soit oui, et votre non, non » soit un oui ou un non digne de sagesse.


Exemple avec les vagues et l’océan :
Les vagues symbolisent ce qui est changeant, la dualité, le conflit, ce qui va et vient, les soucis, les pensées, le bruit, ce qui vie et meurt, et donc ce qui est éphémère et périssable.
L’océan symbolise l’éternité, l’infini, l’Unité divine, le Silence, la Paix (Shalom).
Répondre par la violence c’est donc se battre inconsciemment contre les vagues (éphémères) au lieu de regarder l’océan (l’éternité) au lieu d’être l’océan de conscience – l’esprit.
Répondre avec violence c’est la mort, ne pas répondre ou répondre avec sagesse c’est la vie. Répondre par la violence c’est une forme d’égoïsme, car cela ne correspond pas à notre demande égoïste, à nos exigences, donc je dis non, je refuse d’être insulté, je refuse d’être dans le oui soit l’instant présent et éternel, je reste donc dans le monde dualiste ou tout passe et où tout est périssable, d’où l’intérêt de la circoncision de l’Ego, la circoncision de notre tunique de peau d’animale qui nous maintient dans ce monde de la dualité et du rapport de force.
Voilà ce que nous disent les enseignements de Yeshoua, l’accomplissement des saintes écritures (Torah-Prophètes-Ecrits), donc rien de nouveau ou de révolutionnaire.
« Tourner l’autre joue » c’est donc faire « Shouv שׁוּבְ Tashouv תָּשׁוּב (Teshouva) » soit « Se Retourner », Retourner sur le chemin de la Sagesse, de l’Intelligence, de la Droiture, de la Main Droite d’Elohim.