Noël dans l’unité

Hasard des calendriers solaire et lunaire cette année Noël tombe le shabbat Vayigach (Genèse 44.18 à 47.27) et traite de l’unité de Juda et Joseph que Jésus représente étant descendant de Juda et fils de Joseph. Cette notion d’unité m’anime depuis longtemps, c’est ma joie et mon espérance et elle me fait aussi souffrir car il m’est impossible de m’asseoir dans un camp bien que chaque dénomination visité m’a réellement bénie. Camps et dénominations dont nous avons eu besoin pour nous retrouver, nous identifier alors même que Jésus est venu nous en affranchir. Il faudra bien un jour se résoudre à écouter notre maître en esprit et en vérité. Je vous partage donc cette brève étude qui m’a mis de la lumière dans le coeur et c’est ce que je vous souhaite de tout mon coeur. Soyez bénis et joyeuses fêtes de fin d’année à chacun chacune!Repos et Paix en Yeshua!

Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Jésus-Christ. Galates 3.28

LA CRISE IDENTITAIRE CONTINUE…Les Ecrits Sacrés évoquent partout un même paradigme concernant l’humanité toute entière. Il s’agit de cette tendance qu’a l’Homme à vouloir se séparer de sa Source pour suivre sa propre voie, sa propre marche, à travers laquelle il recherche une identité propre, la permanence des choses et enfin la complétude.Bien qu’il naquit en terre d’Israël dans une famille juive, Yeshoua ne s’est jamais prévalu d’une identité autre que celle de Ben Élohim; identité que le mot Yehoudi (mon célébrant) exprime par essence : « Yeshoua leur répond :  » N’est-il pas écrit dans votre Tora : ‹ Moi, je dis : Vous êtes des Élohims › ? » Si elle dit Élohims de ceux à qui parvient la Parole d’Élohim et l’Écrit ne peut être annulé, comment donc pouvez-vous dire à celui que le Père a consacré et envoyé à l’Univers : ‹ Tu es un blasphémateur ›, parce que j’ai dit : ‹ Je suis Bèn Élohim › ? » (Jean 10, 34-36).Or à cette époque, les Yehoudim, à qui était adressée la parole d’Élohim, étaient subdivisés en plusieurs factions politico-religieuses : scribes, pharisiens, sadducéens, esséniens, zélotes, hérodiens, etc. Cette subdivision perdura jusqu’à la destruction du second Temple en l’an 70 par Titus.Chaque faction défendait une identité propre à elle, en dehors de celle qui a toujours été la leur depuis le don de la Tora : un peuple de Bnéi Élohim. Et c’est justement cette identité particulière que prônait et défendait le Maître Yeshoua durant son « ministère » terrestre, de même que les Shelihîm à sa suite. La preuve, dans cet extrait de sa première lettre aux Corinthiens, on peut voir Shaoul Ha Shaliah exhorter les (talmidîm) disciples de la Voie de la Malkhout à se dégager de la menace identitaire qui les guettait :« (…) Qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous. Soyez unis dans une même intelligence, une même pensée. Oui, il m’a été montré, vous concernant, mes frères, par ceux de Chloè, qu’il y a parmi vous des disputes. Je dis ceci, parce que chacun de vous dit : « Moi, je suis de Paulos », « Moi, je suis d’Apollôs », « Moi, je suis de Kèpha ». Moi, je suis du Messie. Était-il divisé, le Messie ? Est-ce Paulos qui a été crucifié pour vous ? Avez-vous été immergés au nom de Paulos ?»(1 Corinthiens 1, 10 – 13)N’eût été cette intervention vigoureuse, il y aurait eut des Kèphaïstes, des Appolosiens, ou des Paulosiens dès les premières heures de la Bessora de la Malkhout (l’Annonce de la Bonne Nouvelle du Royaume). Ce type de scénario se présente chaque fois que l’on perd de vue l’identité primordiale de l’humanité : celle de Ben Élohim ou de Fils d’Élohim. C’est même l’une des raisons de l’échec du peuple Yehoudi dans sa mission sacerdotale universelle. C’est encore cette même crise identitaire qui prévaut dans la chrétienté depuis près de (2000) deux mille ans avec ses multiples branches et/ou dénominations. Chaque dénomination chrétienne défend une identité propre à elle autre que l’unique et véritable identité du Ben Élohim.Dans leur repli identitaire, les ennemis du message de la Malkhout des ciels, notamment les Yehoudîm de la ville d’Antioche, ont attribué un nom autre que celui de l’identité « nationale » juive aux disciples de Yeshoua. Ils les ont nommés chrétiens, selon qu’il est écrit : « Barnabas (Bar Naba) s’en alla ensuite à Tarse, pour chercher Saul (Shaoul ou Paulos); Et l’ayant trouvé, il l’amena à Antioche; et pendant toute une année, ils s’assemblèrent avec l’Église (la Qéhila), et instruisirent un grand peuple, et ce fut à Antioche que pour la première fois les disciples furent nommés « chrétiens ».» (Actes des apôtres 11, 25-26 – version J.F. Ostervald 1744 révisée de 1996).Le mot grec « christos », présent dans l’Odyssée de Homère signifie en grec « Oint », fut utilisé pour traduire l’hébreu Mashiah dans les Septante. Si les gens d’Antioche nommèrent ainsi les disciples de Yeshoua, ce fut en quelque sorte pour les traiter d’illuminés. La preuve, dans la même ville d’Antioche, Shaoul essuiera plus tard les frondes de ses compères Yehoudim, au motif de dénaturer les coutumes et les traditions juives : « Le shabat suivant, presque toute la ville se rassemble pour entendre la parole de l’Adôn. Mais quand les Yehoudîm voient la foule, remplis de jalousie, ils contestent, en blasphémant, les dires de Paulos. »  (Actes 13, 44-45). Une fois encore, s’invite au sein du peuple Yehoudi, le débat sur la question identitaire : « La parole de l’Adôn se répand dans tout le pays. Mais les Yehoudîm excitent d’honorables femmes pieuses et les chefs de la ville. Ils provoquent une persécution contre Paulos et Bar-Naba. Ils les jettent hors de leur frontière. » (Actes 13, 49-50). Or le message du dernier Adam, Yeshoua, est des plus fédérateurs, selon qu’il est écrit : « Oui, vous êtes tous fils d’Elohim par l’adhérence au Messie Yeshoua. Oui, aussi nombreux que vous avez été immergés dans le Messie, vous avez revêtu le Messie, car il n’est ni Yehoudi ni Hellène, ni esclave ni homme libre, ni mâle ni femelle : oui, vous tous vous êtes UN dans le Messie Yeshoua. Mais si vous êtes du Messie, vous êtes donc de la semence d’Avraham, héritiers, selon la promesse. » (Galates 3, 26-29).Adhérer à son nom, ce n’est pas adorer son portrait (encore qu’il n’existe aucun portrait de lui), le suaire, sa personne physique, ou de croire que son nom soit un sésame ou une formule magique, loin s’en faut ! Le nom Yeshoua – YaH Shoua – est un code qui donne accès aux sphères spirituelles supérieures, les deux premières lettres du tétragramme YH – VH. Et le titre de Mashiah est une stature de l’homme investi d’une mission divine. Et c’est à cela que nous sommes tous appelés, à revêtir la stature parfaite du Mashiah, pour ainsi dire, à revêtir tous les caractères du Ben Élohim afin de réaliser le schéma d’origine qui est de fructifier, multiplier et de dominer. Pour rappel, le mot hébreu Malkhout signifie royaume, royauté, règne et surtout domination.Mais comment est-ce que les talmidîm du Maître Yeshoua s’identifiaient-ils eux-mêmes ? Comme étant des chrétiens ? Certainement pas ! En vérité, ils se voyaient comme des hommes consacrés au service divin, comme le fit Yeshoua, le Nazarénien. La consécration est la disposition primordiale et sine que non de l’homme pour manifester la puissance d’Elohim sur terre. C’est la signature même du Ben Élohim ! Les talmidîm du Rabbi Yeshoua exprimaient la consécration dans leur vie quotidienne, à travers la mise en commun, l’amour inconditionnel, la connaissance et l’application des lois impersonnelles et universelles de la création à l’image du Maître.La seule et unique identité à revêtir et à préserver est celle de Ben Élohim, de consacrés et non de chrétiens ou de-je-ne-sais-quel autre dénomination ! Car le christianisme (les autres ismes également), comme les factions religieuses et politiques de l’époque du second Temple, fractionné en plusieurs dénominations, de part la recherche d’une identité propre autre que la véritable, sacre dans l’esprit de ses ouailles, la division, la rivalité, la jalousie, la haine, les conflits, preuves formelles de non-amour du prochain.L’espèce humaine est une mais les races diverses, à l’instar du corps et de ses membres, ses organes, tissus et cellules. Chaque partie est différente l’une de l’autre mais appartient au même corps. Nous sommes différents les uns les autres mais sommes UN en YHVH-Élohim. Encore que nous partageons tous le souffle de vie, ce que l’hébreu appelle Ha Rouah Nishmati.Le point commun des fils de la Lumière (c’est bien ce que nous sommes), disons des Bnéi Élohim (des fils d’Élohim) pour rester dans la logique biblique, s’articule autour de la connaissance ou l’étude des lois de la création dissimulées dans les textes sacrés, de la consécration (le maintien d’un niveau vibratoire élevé par l’exercice spirituel), la méditation ou l’hidbodédouth (en hébreu, l’isolement) et la prière qui n’est rien d’autre que la connexion aux sphères spirituelles supérieures d’où émane la lumière divine. « À tous ceux qui le reçoivent (l’appel « divin »), il a donné le pouvoir de devenir enfants d’Élohim (Bnéi Élohim), à ceux qui adhèrent à son Nom (aux mystères que cachent son nom YaH shoua), nés eux non du sang, non de vouloir de chair, non de vouloir d’homme, mais d’Élohim.» (Jean 1, 12).Source : Michel Yeshayah