Extraits tiré du livre de Ludwig Feuerbach: l’essence du christianisme, 1841.
« Et sans doute notre temps…préfère l’image à la chose, la copie à l’original, la représentation à la réalité, l’apparence à l’être…Ce qui est sacré pour lui, ce n’est que l’illusion, mais ce qui est profane, c’est la vérité. Mieux, le sacré grandite à ses yeux à mesure que décccroît la vérité et que l’illusion croît, si bien que le comble de l’illusion est aussi pour lui le comble du sacré. »
Feurbach (préface à la deuxième édition de l’Essence du christianisme)
Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s’annonce comme une immense accumulation de spectacles. Tout ce qui était directement vécu s’est éloigné dans une représentation.
Feurbach
Les images qui se sont détachées de chaque aspect de la vie fusionnent dans un cours commun, où l’unité de cette vie ne peut plus être rétablie. la réalité considérée partiellement se déploie dans sa propre unité générale en tant que peudo-monde à part, objet de la seule contemplation. La spécialisation des images du monde se retrouve, accompplie, dans le monde de l’image autonomisé où le mensonger s’est menti à lui-même. Le spectacle en général, comme inversion concrète de la vie, est le mouvement autonome du non-vivant.
Feurbach
Le spectacle se présente à la fois commme la société même, comme une partie de la société, et comme instrument d’unification. En tant que partie de la société , il est expressément le secteur qui concentre tout regard et toute conscience. Du fait même que ce secteur est séparé, il est le lieu du regard abusé et de la fausse conscience; et l’unification qu’il accomplit n’est rien d’autre qu’un langage officiel de la séparation généralisée.
Feurbach
Le spectacle n’est pas un ensemble d’images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images.
Feurbach