Foi et Espérance

La foi ne dispose pas de garanties constantes. Mais elle offre un enseignement. Fais grandir en nous la foi! demandes les disciples à Jésus. La vie de foi utilise des repères, des points de doctrine, des éléments tangibles. On évoque un « dépôt de la foi », comme un ensemble d’éléments qui constitueraient la foi.
On défend même sa rationalité. »La foi doit être en quête d’intelligence », affirme au XIeme siècle Anselme de Canterbury, docteur de l’Eglise.
Ainsi, même si la foi n’est pas réductible à une activité mentale, si elle à son  mystère – « Il est grand le mystère de la foi! » proclame-t-on à la messe -, on peut approcher ce mystère avec raison. On peut, d’autre part, célébrer sa foi: l’exprimer par des rites, des célébrations, des processions; ou encore par la construction de grands moonuments que l’on appellera « témoignages de la foi ».

L’Espérance, elle, n’a pas de monument témoin.
Il y a en elle quelque chose de pudique, de délicat et même d’obscur. S’il existe, au pays de la foi, des lieux déserts, on trouve au pays de l’espérance des lieux de ténèbres.
Or l’espérance est agissante, au sein même de ces lieux-là.